Lancée dans le combat de titan contre la corruption et le blanchiment des capitaux, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), bras séculier de l’État dans ce domaine, organise les 23 et 24 aout  2012, à Libreville, le deuxième atelier concernant l’élaboration de la stratégie nationale de lutte contre ces maux.

Gabonreview.com - La Justice corrompue - © Vedder Highsmith

Selon la  note de la cellule de communication de la Commission, cette autre session de travail portera notamment sur les secteurs des Forets et Environnement, les Mines et Industries extractives, ainsi que sur les Transports, alors que la première était axée sur la finance et le monde des affaires.

Le labeur des experts affectés à cette étude stratégique nationale devrait déboucher sur des propositions concrètes pour lever tous les obstacles de la lutte contre l’enrichissement illicite. Les experts durant ces séances de travail analysent les forces et les opportunités du secteur public pour déterminer les mesures à prendre à court, moyen et long termes en vue de contrer en amont les délits de corruption.

Il s’agit donc de la poursuite des activités visant l’élaboration de cette Stratégie nationale de lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux (SNLCCBC), lancée le 16 juillet dernier dans les locaux de  la CNLCEI. Les participants, constitués en groupe de travail (un modérateur, deux rapporteurs et des membres) sont appelés à faire un état des lieux de la corruption et du blanchiment des capitaux dans les domaines sus-indiqués avant de déterminer  singulièrement les principaux enjeux de la lutte contre ces phénomènes, de formuler des objectifs stratégiques et d’identifier les acteurs chargés de la mise en œuvre de la stratégie.

Le communiqué indique que la collecte des données au niveau sectoriel, encore appelée «processus de consultations participatives», à travers cinq ateliers, a été entamée les 08 et 09 aout derniers dans la capitale gabonaise autour des secteurs cibles que sont le budget d’investissement public, les marchés publics ; le secteur privé et le climat des affaires, sous la férule  de deux experts et l’appui du Pnud.

La série se poursuivra, essentiellement  à Libreville, avec  les 27 et 28 aout 2012 (Finances, Impôts et Douanes), suivie les 30 et 31 aout  2012 de l’Éducation et Santé et les 5 et 6 septembre de la Justice.

«Toutes les données primaires ainsi recueillies serviront à la production  d’un rapport sur l’état des lieux et le diagnostic de la lutte contre la corruption et le blanchiment des capitaux au Gabon, au développement de la stratégie pour finir par la validation et la publication officielle, à la mi-octobre 2012, du document de la  stratégie  nationale et sa mise en œuvre », indique le communiqué.

Depuis 2003, le Gouvernement gabonais s’est engagé dans un processus d’amélioration de la gouvernance à la lumière des actions qui visent une saine gestion des affaires publiques et la consolidation de l’état de droit. Comme soulignait le président de cette commission, Vincent Lebondo Le-Mali, pour passer le cap dans ce combat, il y a la nécessité de la mise sur pied d’une Cour criminelle spéciale. Une institution qui tarde à arriver et plombe considérablement son action.

«Ça fait aujourd’hui un an que je dis: mettez en place la Cour criminelle spéciale et, nous, on vous donne les dossiers.  On a déjà dit qu’on a plus de 90 dossiers. Depuis un an, on a plus de 90 dossiers qui sont prêts à aller chez le juge. Et ce n’est qu’un décret qu’il faut prendre. La Cour criminelle spéciale existe. Il faut simplement prendre le décret qui en nomme le président et les membres.», avait déclaré Vincent Lebondo Le-Mali.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Bernard Mougamba dit :

    Plus de 1000 pensions d’un montant de 1000000 cfa par retraité résident à l’étranger, sont bloqués tous les trimestres à la banque UGB à Libreville, pendant au moins 3 semaines. Ceci rapporte des millions cfa d’intérêts aux initiateurs de ce blocage à l’UGB et à leurs complices de la CNSS.
    La raison du blocage évoquée par les agents de l’UGB, est « panne d’ordinateurs », pour le 3ème trimestre 2012. Pour les trimestres précédents, la traison était « erreurs sur les listes des pensionnés ». Dévinez quelle sera le prétexte qui sera inventé pour justifier le blocage des pensions du 4ème trimestre et continuer à toucher impunément les intérêts ?
    Qu’attend donc le Commité de lutte contre la Corruption pour mettre fin à ce scandale?
    Bernard Mougamba

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